Enjeux environnementaux et prise de conscience communicationnelle, quelle équation ?

Enjeux environnement et communication

La société qui se construit autour des enjeux environnementaux est à la fois productrice et produit de relations complexes.

Comment dans un monde complexe, dans un système mû par l’impératif écologique de transformer nos sociétés, amener les individus à modifier leurs croyances, leurs opinions et/ou leurs comportements ? Des travaux de recherche menés sur la communication engageante issue du lien entre l’engagement et la persuasion (Girandola F. et Joule R-V, 2008[1]), apportent des points de repères pour penser le changement en actes. C’est le paradigme de la communication engageante entrelacé entre psychologie sociale et SIC et qui forge une « culture de la responsabilité sociétale [2]» (Bernard, 2005). L’environnement se modifie, nos modes de vie aussi.  Et dans le champ des sciences de l’information et de la communication, un domaine de recherches interdisciplinaires s’est donné pour objectif « d’analyser les interrelations et les intrications complexes entre l’activité humaine (culturelle, économique, politique et sociale) et l’environnement à partir de réflexions renouvelées (Celka et al., 2020[3]) ». Les environnemental studies ou les humanités environnementales au cœur des sciences humaines et sociales sont prises en compte via une analyse communicationnelle avec le groupe d’études et de recherche francophone « Communication, environnement, sciences et société » du SFCIC[4], qui étudie la communication environnementale dans la société (Pascual-Espuny et Catellani, 2018). Ces travaux sur la communication environnementale sont intéressants à plus d’un titre. Non seulement ils s’attachent à établir une approche où la communication a un rôle à jouer dans la prise de conscience environnementale et sa traduction dans l’espace public (Pascual-Espuny, 2017), mais ils étudient également les trames narratives environnementales dans un contexte où « cristalliser fait souvent l’objet de stratégies d’acteurs[5] » (Pascual-Espuny, 2022). Une communication environnementale qui devient responsable et qui, à notre sens, s’engage de manière militante dans les organisations.


[1] GIRANDOLA Fabien et Robert-Vincent JOULE. La communication engageante. Revue électronique de Psychologie Sociale, n°2, 2008, pp. 41-51. Disponible en ligne sur https://www-cairn-info.distant.bu.univ-rennes2.fr/revue-l-annee-psychologique1-2012-1-page-115.htm

[2] BERNARD, Françoise et Didier COURBET. Entre  communauté et mobilité, une approche interdisciplinaire des médias. Site de Openedition.org. [en ligne] 2010 [consulté le 23 août 2023] Disponible sur https://books.openedition.org/pressesmines/693

[3] PASCUAL ESPNUY, Céline. Questions de communication. Site Openedition.org [en ligne] 2022 [consulté le 30 août 2023]. Disponible sur https://journals.openedition.org/questionsdecommunication/28993

[4] SFCIC. Présentation des groupes d’études et de recherche (GER). Site SFIC.org. [en ligne] 2018 [consulté le 30 août 2023]. Disponible sur  : https://www.sfsic.org/la-sfsic/groupes-detudes-et-de-recherche/

[5] PASCUAL ESPUNY, Céline. «  La communication environnementale au cœur des humanités environnementales », Revue Questions de communication, 2022, 41, 211-222. [en ligne] 2022 [consulté le 30 août 2023]. Disponible sur 10.4000/questionsdecommunication.28993    

Catégories : Stratégie

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